Publié le : 28/01/2021

Le projet ONSHORE initié en septembre 2017 avec EDF s’est clôturé il y quelques semaines, l’occasion de faire le bilan de ce projet et de donner la parole à nos experts : Mamadou Mbacke, Ingénieur au sein de l’IRT Jules Verne et Matteo Capaldo, Ingénieur-Chercheur au sein d’EDF – R&D.

 

Mamadou Mbacke nous en dit un peu plus sur le projet et ses résultats

 

Pouvez-vous nous décrire brièvement le projet Onshore ?

Le projet ONSHORE, mené avec notre partenaire industriel EDF, a pour objectif de proposer une méthodologie de dimensionnement des structures composites collées, notamment pour mieux estimer la durée de vie des pales d’éoliennes.

 

Un des défis a été de proposer une loi de comportement pour prédire l’endommagement et la durée de vie en fatigue des assemblages collés soumis à des chargements répétés.

 

Pour cela, un modèle de zone cohésive cyclique a été implémenté en parallèle dans les logiciels de calcul Abaqus et code_Aster, et un protocole expérimental a permis d’identifier les paramètres matériaux du modèle.

 

Quels sont les résultats obtenus ?

Les principaux résultats obtenus sur ce projet sont les suivants :

  • Un modèle de zone cohésive cyclique implémenté dans Abaqus
  • Un protocole expérimental pour caractériser le comportement en quasi statique et en fatigue des interfaces collées
  • Une méthodologie automatique d’identification des paramètres d’une loi cohésive

 

Ce projet peut-il s’adresser à d’autres secteurs industriels ?

Absolument, les méthodologies développées sont tout à fait adaptables à d’autres problématiques d’interfaces collées, quel que soit le secteur (automobile, aéronautique, …)

 

 

Matteo Capaldo nous donne son point de vue d’industriel sur le projet

 

Pouvez-vous nous nous expliquer en quoi EDF est impliqué dans le projet ONSHORE ?

En premier lieu, EDF a apporté sa problématique industrielle liée aux assemblages collés des pales d’éoliennes. EDF a travaillé en étroite collaboration avec l’IRT Jules Verne sur le protocole expérimental ainsi que le développement de la modélisation.

Pour cela, les développements faits dans Abaqus ont été adaptés par EDF pour son propre code de calcul, code_Aster.  

 

En quoi les travaux ONSHORE intéressent-ils EDF, et quelles sont les prochaines étapes pour vous ?

Les projets de recherche à forte valeur ajoutée comme le projet ONSHORE sont au centre des intérêts de EDF R&D. Ce projet, notamment, ouvre un axe de recherche important pour l’optimisation de la maintenance des pales d’éoliennes.

 

Selon vous, qu’est-ce qu’a permis d’atteindre la collaboration IRT/EDF ?

Cette collaboration nous a permis d’apprendre sur plusieurs points : 

 

  • Cela nous a fait découvrir une façon d’appréhender la mécanique des composites qui est historiquement plutôt spécifique au domaine de l’aérospatial
  • Cela nous a permis d’utiliser des moyens d’essais et de suivi d’essais complexes
  • Enfin, nous avons pu adapter des modèles mécaniques, qui normalement restent dans le domaine académique (la fatigue des joints collés est très complexe), sur de véritables problématiques industrielles.