Clôture du projet SMARTROBOT
Pour rappel, le projet « SmartRobot » avait pour objectif d’étudier la faisabilité de la robotisation du soudage des membrures et des varangues des navires, à travers un système flexible et innovant permettant la programmation directe en pied de machine et réduisant la manipulation des pièces.
Nous nous sommes engagés aux côtés de l’IRT Jules Verne, EUROPE TECHNOLOGIES et du CETIM dans cette étude visant à renforcer notre compétitivité dans la fabrication de pièces produites en petites séries telles que les varangues et les membrures. Ces composants, caractérisés par une grande diversité de conception pour répondre aux exigences strictes du secteur naval de défense, sont actuellement soudés manuellement, limitant ainsi notre capacité à automatiser le processus de soudage de manière conventionnelle. Pour relever ce défi, nous cherchons à mettre en œuvre une approche centrée sur l’utilisateur afin d’améliorer la productivité, d’adapter les systèmes robotisés de soudage à la variabilité géométrique des pièces et d’optimiser l’ergonomie des postes de travail, déclare NAVAL GROUP.
Bien que des solutions existent déjà pour aborder une ou plusieurs de ces difficultés, des solutions clé en main pour répondre à ce cas d’étude ne sont pas identifiées à ce stade.
L’étude de faisabilité a permis de comprendre précisément le cas d’étude, ses spécificités et le contexte industriel, d’évaluer des solutions existantes, d’imaginer plusieurs scénarios et enfin d’identifier les verrous technologiques associés. L’IRT Jules Verne et NAVAL GROUP ont travaillé conjointement sur la partie scan, relocalisation et programmation robotique, le CETIM a apporté son expertise sur la robotisation du procédé du soudage pour accompagner le changement. GEBE2 a défini une architecture de cellule et des supports spécifiques et modulaires pour une installation qui permettrait de réaliser des opérations visées dans le contexte industriel et en respectant des recommandations de santé et sécurité étudié avec le support d’un ergonome. Enfin une étude technico-économique réalisée par NAVAL GROUP a eu pour objectif d’évaluer la rentabilité.
Le besoin de flexibilité dans l’outil de production nous pousse à innover. En profitant des avancées technologiques, on est en mesure d’imaginer de nouvelles façons de piloter les moyens de production pour répondre aux besoins actuels.
Aborder l’étude en consortium, nous permet de traiter simultanément de nombreux aspects de la problématique pour amener ces innovations dans l’atelier. C’est très enrichissant, explique Simon Robert, Ingénieur de recherche à l’IRT Jules Verne.
Pour la suite, les applications visées concernent principalement des cas industriels de soudage en petite série et des marchés à forte valeur ajoutée ou présentant des contraintes particulières, tels que la défense navale et terrestre. La chaine numérique concernant l’automatisation de la programmation, le scan et la planification automatique de trajectoires robot pourraient intéresser diverses industries.
Ces développements pourraient s’appliquer à des PME souhaitant intégrer la robotique dans leur processus de fabrication sans nécessairement disposer des compétences en robotique ou des industriels du secteur de la maintenance ou du démantèlement qui ne possède pas forcément le modèle 3D de la pièce, conclu Verena Schnitzler Duval, Chef de projet à l’IRT Jules Verne.