La filière textiles, linge de maison, chaussures (TLC) s’est engagée dans la transition écologique en optimisant la collecte et le recyclage des vêtements usagés en plus de la relocalisation d’une partie de la production au plus près du consommateur. En effet, industriels et distributeurs s’emploient à limiter l’empreinte carbone du textile. Outre les fibres synthétiques, comme le polyester, qui utilisent les ressources carbonées, les professionnels de la filière veulent limiter l’impact des matières premières naturelles.

 

Plus de 2,5 milliards de pièces de textiles d’habillement, de linge de maison et de chaussures sont vendues en France chaque année, ce qui représente un volume de 624 000 tonnes (source : ECO TLC). On peut estimer que, mécaniquement, un volume équivalent de textiles se retrouve mis au rebut, formant un incroyable gisement potentiel pour les filières de recyclage. Un gisement qui n’est toutefois que partiellement exploité. Une partie des vêtements inutilisés s’entasse dans les dressings – 21 % des Français admettent hésiter à se séparer de leur garde-robe, quand bien même ils ne les portent plus – ou alimente le marché en plein essor de la « seconde main ». En dépit de progrès évidents, la France demeure en retrait de ses voisins en matière de collecte des textiles usagés. En 2018, 239 000 tonnes ont été collectées, soit 38 % du potentiel estimé. Un chiffre en hausse de 22% par rapport à 2015, mais encore loin de la performance observée chez nos voisins allemands, champions européens avec un taux de collecte de textiles usagés de 75 %. Une fois collectés et triés, les vêtements connaissent une seconde vie. Plus d’un article sur deux (58,6 % selon Eco TLC) est réutilisé en l’état. Le reste (41 %) est recyclé ou valorisé, finissant en chiffons (10 %), servant à fabriquer de nouvelles fibres après effilochage (22,6 %) ou étant transformé en combustibles dits combustibles solides de récupération (8 %). Les industriels du recyclage recherchent de nouvelles applications pour valoriser les produits textiles issus de la collecte et soutenir les efforts de la filière, composée aujourd’hui de 39 000 points de collecte gérés par des associations ou les collectivités territoriales et d’une soixantaine d’opérateurs de tri.

 

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