La chaire COMPETH est un projet de recherche fondamental pour la maitrise de la thermique des procédés de fabrication de pièces composites, comportant un volet fort de caractérisation des propriétés thermiques, cinétiques et mécaniques des matériaux dans les conditions représentatives des processus industriels. Rencontre avec Didier Delaunay, Directeur du LTN (Laboratoire de Thermocinétique) et chef de projet de la chaire COMPETH.

 

 

actu-20161012-didier-delaunayPouvez-vous nous rappeler les objectifs de la chaire nommée COMPETH ?

La chaire COMPETH doit permettre d’avoir une meilleure connaissance des propriétés thermiques des matériaux dans des situations représentatives des procédés de fabrication industriels. Cela doit permettre un contrôle optimisé des conditions de fabrication grâce notamment à l’installation de capteurs à l’intérieur des outillages.

 

Aujourd’hui quels sont les premiers résultats ?

A ce jour, plusieurs outils ont été développés dans le cadre de thèses ou de post-docs. La thèse de Maël Peron a permis de développer un appareil de caractérisation et de comportement des matériaux et un banc de mesure des propriétés radiatives a été mis au point par Victor Le Nader. Une base de données des propriétés radiatives a également été créée et une soufflerie pour la simulation d’un autoclave est en phase de finalisation. Une dizaine de publications ont déjà été diffusées sur des travaux concernant cette chaire.

 

Est-ce que les travaux ont déjà fait l’objet de dépôt de brevets ?

Deux brevets ont été déposés dans le cadre du projet. Le premier concerne un procédé pour la détermination de la cinétique de cristallisation d’un polymère par analyse calorimétrique différentielle et le second est un capteur à influence réduite pour la mesure d’un flux thermique.

 

Qu’est-ce que ces résultats vont apporter aux industriels ?

Ces travaux nous permettent de gagner en crédibilité auprès des partenaires du projet. D’ailleurs, certains équipements développés dans le cadre du projet sont utilisés par Airbus et Solvay pour leurs propres recherches. Et ces premiers résultats permettent d’alimenter d’autres projets de recherche avec des TRL plus avancées, notamment un projet pour le développement d’un outil de simulation numérique du procédé de placement de fibres lancé en 2015.